Cagnottes écoles

A l’école, mauvaise note pour la solidarité !

En cette période difficile pour tous, le confinement prolongé devient de plus en plus problématique pour certaines familles de nos écoles du 3ème arrondissement. De nombreux parents se sont retrouvés au chômage partiel ou ont été contraints d’arrêter leur activité. Pour d’autres encore, la situation déjà précaire est en train de devenir dramatique.

C’est pourquoi, en l’absence de réponse coordonnée et suffisante de la part des pouvoirs publics, enseignants et parents d’élèves n’ont pas eu d’autres solutions que de créer des cagnottes en ligne destinées à aider les familles les plus en difficulté.
Ces cagnottes servent à acheter de l’alimentaire, des produits d’hygiène mais aussi à aider dans l’urgence les familles les plus démunies.
Chaque jour voit l’ouverture d’une nouvelle cagnotte! Déjà 10 cagnottes en ce 11 avril sur le 13003!

Dans le même temps, les services de l’Education Nationale, saisis par des élus indélicats, ont contacté certains directeurs d’écoles et les collectifs d’enseignants et de parents ont reçu l’injonction de cesser d’utiliser le nom de leurs établissements pour créer des cagnottes et même pour certains le « conseil » de les fermer.

Ils n’ont plus non plus le droit de donner leurs rendez vous à l’école aux familles pour la distribution des denrées collectées.

Ils sont donc à la recherche de toute urgence de locaux à proximité des écoles pour pouvoir continuer leurs actions solidaires !

cagnotte Collège Belle de Mai:
https://www.cotizup.com/solidarite-familles-collegebdm

cagnotte école Peysonnel 2:
http://www.cotizup.com/peysso2

Cagnotte lycée Victor Hugo:
https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/aides-aux-eleves-de-victor-hugo

Cagnotte écoles révolution:
https://www.cotizup.com/belledemaide

Cagnotte maternelle Fonscolombe:
https://www.cotizup.com/fonsco

Cagnotte collège Quinet et école St Charles:
https://www.cotizup.com/solidarite-familles-quinet

Cagnotte école Peysonnel 1:
https://www.cotizup.com/peyssonnel1

Cagnotte écoles national et Pommier:
https://www.cotizup.com/soldarite-national-pommier

Cagnotte école Busserade:
https://www.cotizup.com/solidaritebusserade

Cagnotte collège Versailles:
https://www.cotizup.com/college-versailles-marseille

© Getty –

Ecole Ruffi 13003

Alors qu’une nouvelle école publique va ouvrir ses portes en 2020 sur Euromed, la Ville de Marseille entend continuer à envoyer des enfants du quartier dans des préfabriqués.

Euroméditerranée continue de bouleverser en profondeur les quartiers qu’il traverse au détriment, bien souvent, des habitants qui y vivent. Un nouveau cas d’école se présentera lundi au conseil municipal, avec le rapport n° 126.

Celui-ci vise à actualiser les périmètres d’affectations scolaires en vue des inscriptions pour la rentrée 2020 et propose, notamment, la création d’un nouveau secteur dans le 2e arrondissement de Marseille.

À la jonction des quartiers Arenc, St-Mauront et la Villette, il désignera les affectations des enfants qui entreront en septembre dans le nouveau groupe scolaire Antoine-de-Ruffi.  Au 2, rue Urbain V, 8 classes de maternelles et 12 classes d’élémentaires vont bientôt voir le jour.

Une aubaine dans une ville où l’état des écoles défraie la chronique. Une aubaine dans ce secteur où les effectifs scolaires sont tendus, et où depuis 2004, des enfants étudient dans une école tampon provisoire en préfabriqué de 9 classes. Sauf que quinze ans plus tard, l’école Ruffi (13003) en compte 17.


Et avec ce redécoupage sectoriel, ces élèves malgré les attentes n’accéderont pas tous au groupe scolaire flambant neuf qui, par un drôle de clin d’œil, porte, lui, la particule de l’historien marseillais.Le sentiment de déclassement accentué par les promesses non tenues, l’effondrement d’un plafond et la construction d’une école privée juste en face, s’aiguise un peu plus aujourd’hui.

Cynisme et mépris

« La municipalité fait le choix de la ségrégation » dénoncent dans un courrier des parents d’élèves, « 15 ans que les familles attendent leur « vraie école en dur », et elle va leur passer sous le nez ». « On atteint le summum du cynisme et du mépris » abonde Nassera Benmarnia, conseillère PS des 2 et 3e arrondissements. Dans le viseur, les nouveaux habitants d’Euromed.

« On nous accuse de vouloir mettre ensemble les enfants des immeubles qui se construisent autour mais ce n’est pas ça » se défend Danièle Casanova, adjointe au maire, en charge de l’Éducation, « le périmètre prend une partie des écoles Bellevue, Félix-Pyat, Ruffi, et a été élaboré avec les trois inspecteurs d’académie concernés. »

Sauf que l’ouverture de seulement 5 classes sur 20 à la rentrée, (« une pratique courante » selon l’élue) interroge au regard de l’ambition de faire de cette école un « nouveau pilier de l’offre de services publics de proximité prévue dans le projet d’aménagement du futur Parc habité d’Arenc ». Entre les lignes, on comprend que les 15 classes laissées en réserve accueilleront les enfants des futurs habitants. Ceux qui sont coincés à Ruffi, devront, eux, attendre l’ouverture de la Cité scolaire internationale pour sortir des préfabriqués. Un projet qui vient d’être reporté à 2024.

L’intérêt collectif, comme le soulignent les communistes du secteur, aurait sans doute été d’ouvrir dès 2020, les 20 classes de la nouvelle école afin d’y accueillir tous les élèves et faire des préfabriqués une annexe, plutôt que l’inverse. Et ce même si à Marseille, le provisoire a une fâcheuse tendance à durer.

Ch.C. journal La Marseillaise

En savoir plus

Focus sur les écoles

Pour faire le point sur les écoles du 3ème arrondissement, nous publions ici un excellent article de « Marsactu » sur le sujet :

« En attendant Quartiers libres,
les écoles de la Belle-de-Mai sont déjà dans le rouge »

MARSACTU Actualité Clara Martot 19 Juin 2019

Pour la première fois, la Ville de Marseille est confrontée à une étude prospective sur la fréquentation des écoles du 3e arrondissement. Réalisée dans le cadre du projet de transformation urbaine « Quartiers libres », elle prévoit une réelle surchauffe dès la rentrée, avec trop d’élèves et pas assez de classes. En attendant de nouvelles écoles d’ici trois ans.
« Plus de place. Tous les élèves recensés, seront désormais sur liste d’attente. Merci pour votre compréhension. » Ce n’est ni une établissement cossu, ni une super colonie de vacances qui affiche complet ce 14 juin… mais une école publique, située boulevard National (3e). Les annonces comme celle placardée ce vendredi sur la porte de la maternelle Pommier sont malheureusement familières aux parents marseillais. Ça l’est encore plus dans le 3e, où les écoles sont saturées depuis plusieurs années.
Dans le secteur, le projet urbain « Quartiers libres », qui couvre 140 hectares de Saint-Charles à la Belle-de-Mai, fait face à de fortes attentes de la part des habitants, inquiets de la construction de 6000 logements sur les pentes qui montent à la gare. Les prospectives scolaires réalisées par les acteurs du projet ont ajouté quelques degrés au niveau d’inquiétude. Au vu de la progression démographique dans le 3e arrondissement, la Ville est dans l’obligation d’ouvrir au moins trois nouvelles classes par an jusqu’en 2022, et même une école pour 2027.

« TENSION »
Ces analyses ont été dévoilées par l’équipe de « Quartiers libres », en février 2019 lors d’une réunion d’information sur le projet, au cours de laquelle les écoles se sont imposées comme la préoccupation centrale des collectifs du quartier. Le graphique a ensuite été exposé à la maison pour tous de la Belle-de-Mai. Il dévoile une courbe croisant le nombre d’élèves à inscrire et les effectifs scolaires disponibles par année. La courbe se découpe en trois phases bien distinctes. La première phase, « en tension », court jusqu’à 2022, année où un nouvel établissement de vingt classes, l’école Marceau, doit être livré.
Cette livraison sera la première d’une série d’ouvertures permettant de franchement désengorger les écoles du quartier. Mais, en attendant, les rentrées risquent d’être tendues. « Nous avons d’ores et déjà les moyens d’ouvrir une classe supplémentaire à l’école Busserade dès septembre, explique Danièle Casanova, adjointe (LR) chargée des écoles. Ce site nous permet d’envisager l’ouverture de plusieurs classes en fonction des besoins car il comprend une ancienne caserne que nous n’avons pas encore exploitée. »

QUARTIERS LIBRES : LA CARTE DES ECOLES
Les ouvertures en 2023 des écoles Jolie-Manon, des Docks Libres et de la Friche permettront même au quartier d’être en « surcapacité » d’accueil, estiment les experts. Dans le vert, l’arrondissement pourra alors enfin se permettre de fermer deux écoles en préfabriqué qui se voulaient provisoires. Busserade-Masséna, ouverte en 2010 et très vite victime de surcharge (lire notre article de 2014) et Bugeaud, ouverte près de la caserne en 2015 et soumise aux inondations et à l’insécurité.
Mais, à lire le graphique, le soulagement ne serait que de courte durée. Dès 2027, les nouvelles écoles ne permettraient plus d’absorber la démographie de l’arrondissement. C’est la troisième phase mise en lumière par « Quartiers libres ». Elle mènera à un « retour des tensions sur les établissements en l’absence d’ouverture supplémentaire », préviennent les prospectives.

LA VILLE N’A JAMAIS REALISE DE PROSPECTIVE SCOLAIRE
La conclusion des acteurs du projet est sans appel. « Dès maintenant, il faudra donc intervenir sur les écoles existantes, non seulement pour trouver des classes, mais aussi et surtout pour améliorer les conditions d’enseignement et d’accueil des enfants », conclut l’étude. Les enjeux sont nombreux sur ce secteur où dominent les établissements prioritaires (REP+). « Quartiers libres » se donne en effet l’ambition de dédoubler les classes de CP et CE1, comme prévu par la loi, mais qui se traduit à Marseille par la présence de deux enseignants par classe… faute de salles disponibles.
La problématique des surcharges de classes ne date pas d’hier. Elle a conduit en 2017 à la création du collectif « Écoles publiques du 3e » : « Des bibliothèques sont transformées en classes, il n’y a pas assez de places dans les dortoirs », accuse l’un des membres, Nicolas Steinfelds. Ce parent d’élève poursuit à l’infini l’énumération des problèmes qui frappent l’école National, celle de ces enfants, lassé de conclure toujours au même constat : « Rien n’est jamais anticipé ».
Sur ce sujet, le rectorat explique à Marsactu que « la réalité de la population scolaire accueillie est évaluée à chaque préparation de rentrée scolaire, puis comptée une fois la rentrée passée. » Les prospectives produites par Quartiers libres offrent donc à la Ville une capacité inédite d’anticiper les besoins. Et bien qu’à l’origine de ces analyses, Quartiers libres n’est pas habilité à communiquer dessus, la Ville étant seule compétente en matière de recensement et d’écoles. C’est donc l’adjointe aux écoles qui s’y colle. « Nous ne pouvions pas faire de prospective parce que le rectorat nous interdisait l’accès à la base élèves, le seul outil permettant d’évaluer l’évolution de la démographie scolaire, explique Danièle Casanova. Cela permet de s’apercevoir que 90 élèves ont quitté le quartier pendant l’année. Nous le savons, le 3e est un quartier où il y a beaucoup de mouvement notamment du fait de l’état des logements. »

2023, SI TOUT VA BIEN…
Lors du conseil municipal du 17 juin, la Ville a voté un partenariat tout nouveau de 115 000 euros avec l’AGAM (agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise) pour élaborer un outil de prospective scolaire. Celui-ci permettra en premier lieu « d’établir un diagnostic rétrospectif et prospectif en matière socio-démographique et de besoins scolaires » pour « élaborer des scénarios », détaille la délibération. L’outil, qui entre dès ce mois de juin en phase d’expérimentation, répondra peut-être aux multiples problématiques scolaires du 3e arrondissement.
Surtout que les dates d’ouvertures d’écoles avancées par « Quartiers libres » pourraient être retardées. En effet, l’annulation juridique du PPP (partenariat public-privé) l’hiver dernier a conduit la Ville à sortir deux futures écoles de son plan écoles : Jolie-Manon et Docks libres. Tous deux dans le 3e arrondissement, les futurs établissements seront construits via une maîtrise d’ouvrage public classique, sans attendre que le sort des autres écoles, inscrites dans le PPP, soit fixé. Mais, entre retard du lancement de la procédure et rallongement des délais via cette formule, leur livraison est repoussée de 2021 à 2023

 

Expo Quartiers libres

Invitation adressée aux habitants du secteur St Charles/Belle de mai

« La Métropole Aix-Marseille-Provence et la Ville de Marseille ont le plaisir de vous inviter au lancement de la nouvelle édition de l’Exposition Quartiers Libres, qui se tiendra du 4 avril au 8 juin à la Maison pour Tous, rue Boyer, au cœur de la Belle de Mai (13003).

Cette exposition est pour nous l’occasion de vous faire un retour sur l’avancement du projet et des différentes études menées.

Comme vous le savez, pendant les 10 prochaines années, le périmètre des Quartiers Libres, qui couvre un territoire de 140 hectares allant de la Gare Saint-Charles au viaduc de Plombières et du faisceau ferré jusqu’à l’A7, connaitra de profondes transformations : reconversion du site des casernes Saint Charles (7ha) dont fait partie l’emblématique caserne du Muy, le dédoublement de la Gare Saint-Charles, et des actions emblématiques qui vont participer à l’amélioration de la qualité de vie pour tous.

Ce projet se fait avec vous : habitants, associations, acteurs locaux, institutions, entrepreneurs, entreprises, etc. Il est le propre reflet de la richesse de ce territoire et des forces vives qui le constituent.

Aujourd’hui, un nouveau moment du dialogue s’ouvre :l’Escale 3 de l’Exposition.

L’Exposition prévoit cette fois de présenter les grandes thématiques traitées par le projet, à la fois par un mode d’affichage qui permet la participation de tous (post-it, Cahier des Visiteurs, Site internet, etc.), et aussi à travers des réunions de concertation qui viendront animer l’exercice de participation citoyenne.

Les thématiques prévues sont les suivantes :

–                  L’espace de vie dans les quartiers : l’espace public et les démarches opérationnelles immédiates à lancer dès cette année.

–                  L’environnement et les espaces verts : schéma des espaces verts et travail spécifique sur le Jardin Levat.

–                  La mobilité : la gare Saint-Charles et ouverture à 360 °, et l’étude mobilité (rendu de l’étude, leviers pour des espaces à plusieurs usages, lignes de bus, tramway, leviers d’amélioration de la mobilité dans le quartier, etc.)

–                  La maison du projet : recueil des propositions des habitants sur leurs attentes en terme de programme et animation .

–                  Groupe Scolaire Marceau : présentation du projet lauréat.

–                  Démarche prospective scolaire et écoles existantes : présentation de la démarche et stratégie à venir.

–                  Le site des casernes : présentation de l’AVP

Les réunions de concertation prévues seront organisées selon le programme suivant :

–                  Lundi 29 avril à 18h : Atelier de travail sur les « places de poche » dans le quartier

–                  Jeudi 2 mai à 18h au Jardin Levat : Réunion de lancement de la concertation pour l’avenir du Couvent et du Jardin Levat

–                  Jeudi 23 mai à 18h : Présentation de l’Avant-Projet des espaces publics sur les 7ha de casernes

–                  Mardi 4 juin à 18h : Restitution de l’étude sur la mobilité et les déplacements

Des balades urbaines seront également organisées les samedis 4, 18 et 25 mai : RDV à 14h au départ la Maison pour Tous.

Laure Agnès CARADEC, Conseillère de la Métropole, Vice-présidente du Territoire de Marseille Provence et Adjointe au Maire de Marseille, ouvrira cette exposition par un vernissage jeudi 4 avril à 18h.

Nous avons le plaisir de vous convier à ce moment convivial de cette exposition qui marquera le début de ce nouveau moment de partage, en présence également de l’équipe l’architectes urbanistes du projet urbain QUARTIERS LIBRES.

En espérant vous retrouver jeudi prochain,

Bien cordialement,

Hélène JOUVE, Johanna HAEGEL, Amandine PUPAT, Zakaria SEFRI

L’équipe du projet urbain « Quartiers Libres Saint Charles Belle de Mai »

Ecoles du 3ème

Voici le compte rendu de la dernière réunion du collectif « écoles publiques du 3ème » :

Compte rendu réunion du 06/03/2019

1 .Concertation Quartiers Libres sur la question scolaire

Suite à la revue de projet du 25/02/2019, nous faisons le point sur la concertation  en général et en ce qui concerne les écoles plus particulièrement. Sur site de « Quartiers Libres » (http://quartierslibres.marseille.fr), on ne trouve aucun compte rendu des concertations effectuées pour la création de l’école Marceau. Il semble que l’équipe QL ait rencontré des parents d’élèves de « Busserade » et organisé 2 ateliers avec les enseignants hors temps scolaire. Aucune trace de ce qui s’est dit dans ces ateliers. D’autre part dans la rubrique questions/réponses, seule une adresse mail apparait et les réponses ne sont ni traitées, ni publiées.

Nous invitons les habitants du secteur à utiliser ce mail pour poser toutes leurs questions sur le projet. quartierslibres@marseille.fr

Sur le site, on peut lire :
« Le niveau d’équipement scolaire sur le périmètre « Quartiers Libres » peut être amélioré. Les élèves sont toujours plus nombreux tous les ans, des classes sont rajoutées (25 classes entre 2006 et 2017 pour +24% d’élèves), et trois équipements provisoires ont été ouverts au cours des dernières années sur cet arrondissement, au coup par coup pour répondre à l’urgence des besoins.
Les ouvertures de classes ont permis de maintenir les effectifs des élèves en moyenne à 25 enfants par classe en maternelle et en primaire. Mais certaines écoles sont à la limite de leurs capacités. D’ici à 2022, il faudra ouvrir encore 17 classes supplémentaires pour faire face à l’accroissement de population attendu. Ce secteur est depuis quelques années engagé dans une dynamique de projets importante avec des nouveaux logements attendus au cours des prochaines années. »

Cette analyse ne compte pas les salles informatiques, de bibliothèques ou polyvalentes qui ont disparu pour être transformées en salles de classe. Elle ne tient pas non plus compte des récents dédoublements des CP et CE1 (qui ne sont plus à 12 mais jusqu’à 16 dans le 13003, sur ordre de l’IEN) qui se font sous la forme de deux enseignants dans une seule classe, faute de locaux. Ils ne parlent pas non des dommages collatéraux comme des services de cantine de 20 minutes pour permettre à tous les élèves de manger ou des récréations décalées faute de place dans la cour. Il n’est pas non plus questions des « toutes petites sections », à partir de 2 ans préconisées dans les quartiers prioritaires.

Dans notre analyse ce ne sont pas 17 classes supplémentaires qu’il faudrait mais plutôt le double et immédiatement (pas en 2022):  ci-dessous extrait du compte rendu fait par des habitants de la revue de projet du 25/02/19.

« Ce que le projet  « Quartiers Libres » nous confirme, c’est la construction de nouveaux groupes scolaires : l’école Marceau, rue Masséna, 22 classes pour la rentrée 2022 ; l’école Jolie Manon, rue Loubon, 17 classes, pas de dates pour le moment ; l’école de la Friche 9 classes pour la rentrée 2023.

Sur le secteur concerné cela constitue réellement un supplément de 48 classes alors que Bugeaud, 22 classes et Masséna, 14 classes (préfabriqués) seront supprimées, soit 36 classes. Donc un gain total de 10 classes sur les 5 ans à venir alors que toutes les écoles sont saturées, que de nouveaux logements sont en cours d’achèvement sur le 3ème et que des logements supplémentaires sont prévus sur le projet « Quartiers Libres ».

L’équipe QL a confirmé l’annulation des PPP et a indiqué que ces rénovations/constructions allaient passer en MOP (Maitrise d’œuvre Publique). Ils travaillent actuellement sur ce dossier de façon « urgente »…

Ces annonces d’ouvertures d’écoles ont amené une autre question : comment faire après puisqu’aucun nouveau collège ni lycée n’est prévu. Où iront ces enfants alors les collèges lycées actuels sont déjà surchargés… L’équipe « Quartiers Libres » annonce être en retard et n’avoir pas commencé à travailler sur le sujet. Ils vont s’y mettre…

D’autre part, les écoles existantes, en plus d’être insuffisantes sont également dans des états de délabrement qui réclament des rénovations lourdes et urgentes. Aucune réponse n’est apportée sur ce sujet.

L’équipe « Quartiers Libres » a cependant annoncé qu’il avait été entamé un « audit » des écoles du quartier (déjà les 2/3 auraient été visitées) pour analyser, selon les cas de :

-L’opportunité d’ouvrir des classes supplémentaires dans certaines écoles.
-En fermer et/ou envisager des rénovations pour d’autres avec une attention toute particulière sur les écoles Cadenat, Jobin, Pommier et National. Avec des actions concrètes pour 2019, 2020 et 2021 pour améliorer au plus vite la vie scolaire.

Madame Casanova a annoncé l’achat du 182 boulevard National pour, je cite « plus d’aisance pour Pommier et National ». Ils ne savent pas encore ce qu’ils font y faire.

Problème évoqué du manque de place dans les dortoirs des écoles maternelles (avec en plus l’obligation de scolarisation dès 3 ans à la rentrée 2019). La « solution » de Mme Casanova est l’expérimentation de lits superposés. Une solution évidemment inacceptable.

Enfin, à écouter Madame Casanova, le problème viendrait surtout de la trop forte natalité dans le quartier ! (qui les a notamment empêché de désengorger National au moment de l’ouverture des préfabriqués de Bugeaud et Massena…) Honteux … » 

  1. Mobilisation du collège Versailles

Ce mercredi 06/03 avait lieu une manifestation des membres de la communauté éducative du collège Versailles qui exige la délocalisation totale du collège pendant les travaux de rénovation.
En effet les travaux de reconstruction du collège, sont prévus sur trois ans et avec les élèves à l’intérieur! Les parents d’élèves, soutenus par les personnels, bloquent le collège Versailles depuis mardi 26 février. La demande de délocalisation totale du collège durant les trois années de travaux de reconstruction n’a toujours pas reçu de réponse.
Les parents et enseignants mobilisés ont interpellé le lundi 4 mars au soir Mme Narducci, maire de secteur, qui était présente au comité de quartier. Suite à une demande collective, Mme Narducci s’est déplacée ce mardi matin au collège Versailles et a expliqué que la caserne du Muy pourrait accueillir le collège pendant les années de travaux. Elle a fait un courrier dans ce sens à Mme Vassal, présidente du conseil départemental, qui doit donner une réponse, dans les jours qui viennent, aux revendications des parents et enseignants mobilisés.

Le collectif écoles publiques du 3ème soutient la proposition de créer un établissement « tampon », même en préfabriqués afin d’héberger tous les établissements qui feront l’objet de gros chantiers de rénovation ou de reconstruction (eh oui on y croit!).

A noter que la reconstruction du collège coûtera 10 millions de plus si elle est réalisée avec les enfants à l’intérieur que si le collège est vide (de 14 millions à 24 millions).

Ici la vidéo de la manifestation du 06/03/19

  1. Le Plan PPP

Petit retour de la réunion de mercredi 27/02 du collectif PPP/PRE :

– l’amendement à la loi sur « l’école de la confiance » pour un rapport/audit sur les écoles marseillaises remis le 30/09/19 est important symboliquement, mais pourrait être contre-productif au final. Avec le jeu des allers-retours et LR en force au Sénat qui va le supprimer. Même si l’Assemblée a le dernier mot, il pourrait y avoir des soucis en commission mixte, ça peut prendre beaucoup de temps, pourrait même y avoir un recours contre l’amendement. Du coup, cela pourrait amener à l’été (voire pire) et le fait que la date soit déjà annoncée dans l’amendement, pourrait amener le rapport à ne pas être fait du tout. (bon, ça peut se passer mieux, la date eut être repoussée avant l’adoption finale, mais en tout cas, rien n’est garanti).

– Concernant le plan PPP, la mairie annonce qu’elle va faire appel, elle n’aurait aucune chance de le gagner (de l’avis des membres du collectif qui ont l’air de savoir de quoi ils parlent). Seulement, il ne faut pas se tromper sur les objectifs de la maire, il s’agirait là juste de gagner du temps, histoire d’arriver aux élections où toutes les cartes seront rebattues et la question du PPP (et peut-être même de la rénovation des écoles) sûrement noyée.

Cela rend d’autant plus important la pétition contre les PPP ; C’est une pétition importante car elle peut contraindre le conseil municipal à se prononcer sur :

1/ le retrait de ce projet de PPP [même si le tribunal administratif l’a annulé, il reste l’appel dont la mairie pourrait se servir pour
2/ la réalisation d’un diagnostic complet des écoles marseillaises
3/ le choix d’une rénovation lourde, beaucoup plus économe !
Avec ses 11 370 signatures, c’est insuffisant car seulement 8000 marseillais qui ont signé sont  inscrits sur les listes électorales (et c’est seulement cela qui comptera).

Il faut aussi inviter à vérifier si c’est la bonne qui a été signée (il y en a 3), seule celle-ci pourra avoir une valeur au conseil municipal:

https://www.change.org/p/marseille-face-%C3%A0-la-privatisation-de-nos-%C3%A9coles-un-autre-projet-est-possible

– Le collectif PRE compte donc bien ne pas laisser la main et le calendrier à la mairie : il s’agit de maintenir la pression et de démontrer que le diagnostic/audit sur les écoles pourrait être mener très rapidement. La mairie devrait même le lancer d’elle-même, de façon transparente et indépendante évidemment. Les membres du syndicat des architectes (un en particulier) ont mis au point une plateforme numérique qui permettrait de le faire très rapidement (2 mois) et surtout par diverses boites d’archi sur les mêmes critères et de façon objective, ils se tiennent prêts.

  1. Divers

Continuer à relayer le questionnaire/diagnostic de Collectif des Ecoles Marseillaises (CEM) Cette enquête avance ! 70 écoles ont rempli le formulaire en ligne mais il manque encore plus de 370 écoles qui n’ont pas fait remonter leurs doléances. Il compte sur vous !
Vous pouvez :
-le remplir, si ce n’est pas encore fait.
-le re-remplir, si vous souhaitez apporter des éléments nouveaux.
-le transmettre à vos contacts, vos réseaux.
-le soumettre à l’ordre du jour du prochain conseil d’école (une occasion à saisir pour remplir le questionnaire en concertation parents / enseignants).
Pour vous aider n’hésitez pas à réclamer le registre de sécurité au directeur de l’école.
(Le registre de sécurité a pour fonction principale de constituer la mémoire de l’école. Il permet d’avoir immédiatement sa carte d’identité et le suivi de la sécurité au cours de la vie de l’établissement (extrait de : « Sécurité contre l’incendie – guide du directeur d’école » de l’observatoire de la sécurité et des établissements scolaires et d’enseignement supérieur)).

https://framaforms.org/recueil-des-doleances-des-ecoles-publiques-de-marseille-1543441580?

Pour conclure, il est décidé par le collectif écoles publiques du 3ème d’essayer de faire un analyse fine et chiffrée du nombre de classes nécessaire sur le secteur QL d’un part et sur le 13003 d’autre part, sous forme de tableau. Pour ce faire il est indispensable que chaque école, nous fasse remonter ces chiffres : nombre de salles fermées ces dernières années pour être transformées en classes. Nombres de classes dédoublées se faisant dans une seule salle de classe. Nombre de salles qui seraient nécessaires pour fonctionner normalement aujourd’hui et dans cinq ans approximativement au vu des logements en construction à proximité. Nous avons vraiment besoin de ces données pour pouvoir revendiquer des établissements scolaires supplémentaires.